"Si Jésus veut que l'on continue de compter le temps à son nom, qu'il descende du ciel me le demander"
"La boue jusqu'aux genoux, cachés dans des trous gelés, nous nous étions empêtré dans une guerre de positions qui ne semblait pas trouver de fin"
"On peut difficilement déclarer blanche une paix sur autant de morts,... Mais va pour la paix"
"Cette paix ne signifiera pas la fin des combats pour très longtemps et aucun traité ne pourra jamais ôter l’ambition du cœur des hommes"
" Le seul véritable ennemi de l'EQUI, c'est le Conflit."
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 Caddaric Aubelune

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Caddaric Aubelune
Caddaric Aubelune
Surnoms : Cœur de Cendre Messages : 37Talents : 12160Réputation : 0Citation : Être cruel de temps en temps fait moins de monde à tuer sur le moment.Localisation : MassaliaMétiers :
  • Officiel
  • Écolier
  • Érudit

Caddaric Aubelune  Empty
MessageSujet: Caddaric Aubelune    Caddaric Aubelune  I_icon_minitimeVen 12 Jan - 11:19


Fiche Présentation de Caddaric Aubelune

Quand il dévore le mouton le loup ne demande pas pardon
Le Personnage


Nom(s) : Aubelune

Prénom(s) : Caddaric

Age : 32 ans

Origine : Palais de Massalia en France

Avatar : Un elfe noir tiré d'une cinématique de Lineage 2

Métier : Écolier / Érudit - Un peu de tout (administrateur oblige)

Groupe désiré : L'Empire Celte

Officiel : Oui Empereur de l'Empire Celte

Faction : Non pas pour le moment

Le Joueur


Comment avez-vous découvert le forum ? : Dans ma tête

Avez vous l'habitude des forums rp ? : Oui

Age : Ils sont con les staffeux c'est déjà écrit dans le profil

Des suggestions ? Bah....
Descriptions


Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps, Caddaric est la quintessence de l'archétype Elfique Sombre. Il a une longue chevelure blanche, qui ballottée par le vent, ferait penser à un nuage flottant sur sa tête. Cette chevelure épaisse et ondulée est d'ailleurs l'une des choses que l'on remarque le plus chez lui. Cette chevelure ne lui vient pourtant pas de sa naissance. Il est né brun, mais c'est avec le temps, durant son enfance, qu'en grandissant ils auront blanchis. Cette chevelure est bien plus le résultat d'un stress permanent, qu'un plus mélodieux don des dieux...
Ce n'est pas la seule qualité physique du Sombre. Il a le visage figé de l'innocence et la fierté, bleu pâle, qui vire au gris de la cendre aux lueurs d'une lumières trop vive, et au bleu nuit sous la lumière de la lune. Il a la peau douce et les lèvres roses et pulpeuses qui s’assombrissent ou s'éclaircissent aussi selon la lumière. Ses yeux sont d'un bleu profond et immaculé, des yeux qui vous sondent sans gêne, car Caddaric tant à d'abord s'assurer de son coup avant de le faire, et pour cela, sa meilleure arme, c'est de connaître son adversaire. Des yeux qui captivent par leur capacité à refléter la lumière. Le bleu de ses yeux parait parfois surnaturel tant ils accompagnent des mêmes impressions le visage qui les portent. Une assurance et une fierté qui renvoie un éloignement totale avec son environnement, ajoutant de l'humilité à une stature orgueilleuse de prime abord.

Il est gracieux, se déplaçant d'une démarche aérienne, et fait toujours preuve d'élégance tant en ce qu'il porte qu'en son attitude. Une élégance toute autant traduite dans sa façon de manier l'épée. D'ailleurs, ses mensurations pour la manier sont idéales, un mètre quatre-vingts pour soixante-quinze kilos. S'il ne parait pas du tout musclé quand il est habillé (sauf pour un œil avisé) c'est sans compter lorsqu'il est nu la découverte d'un corps sans le moindre gramme de graisse... Sa musculature dessine parfaitement les contours de son corps et est répartie comme s'il fut sculpté par un dieu lui-même. Il le tient, d'une jeunesse éprouvante pour un Elfe, cette finesse ne s'est pas faite sans compter les privations qu'il a dû subir. L'eau et la nourriture, étaient des récompenses qu'il fallait sévèrement gagner tel que l'avait ordonné son défunt père à ses précepteurs.

Caddaric s'habille en alliant toujours la sobriété et l'élégance. Il n'est jamais vêtu réellement modestement en réalité, car la noblesse qu'il représente l'en empêche, la qualité des tissus est donc de mise et il apprécie de trouver un peu de pratique dans les vêtements qu'il porte, cependant, il n'est jamais ridiculement orné de fanfreluches. Autrement, la couleur de prédilection de Caddaric  reste à jamais le Blanc, couleur de prédilection de sa famille qu'il porte avec fierté. Jamais les armoiries officielles ne sont portées car elles ordonnent selon le code familial d'être soi-même le drapeau. Ainsi, l'Elfe se retrouva plusieurs fois, taché de sang, tel que l'exigeait son serment.

Il est d'un air naturellement tendre et doux, il ressemble en effet plus à un enfant à peine sortit de l'enfance qu'à un dangereux guerrier, son geste, et sa nature même respirerait la joie de vivre, à fixer un but qu'il ne dévoilerait à personne. D'apparence, c'est un cœur pur et au sourire d'enfant, mais qui se révèle "corrompu", au contact de nombres de ses mauvaises manies qui modifient radicalement sa morphologie au sens de l'attitude qui évoque alors ni plus ni moins qu'un monstre en devenir au caractère du regard qu'il jette. Résultat d'une éducation, dont il éluda certains souvenirs, et ne parle absolument jamais.

"L’infini mal rempli par l’univers manqué,
Le mal faisant toujours au bien quelque rature,
Telle serait la loi de l’aveugle nature ;
De là les contresens de la création."

Victor Hugo

La personnalité de Caddaric peut se résumer en un seul mot : inaccessible. Caddaric est un paradoxe à lui seul, un paradigme, une dyade, un conflit, et si l'on cherche à le connaître ou le comprendre, on se risque à rapidement en perdre son commun. Il existe d'une certaine façon le "vrai Caddaric", pur et innocent, profondément altruiste, qui désire le bien de sa nation et de ses proches, voir du monde. Puis il y a le Caddaric ambitieux, monstrueux, violent, qui est le relent morbide de ses regrets et des peines. Un côté malsain que Caddaric sait parfaitement dissimuler heureusement, au point que derrière son sourire innocent, on ne sait pas toujours réellement s'il est sincère, ou non, cela du fait, aussi de sa capacité de détachement hors-norme. Il éprouve de la compassion pour autrui, mais sait la dissocier de sa volonté et de sa décision, il a décidé depuis longtemps de couper la sensibilité de l'émotivité, ce qui le rend imperméable aux élans affectueux que ses proches peuvent avoir pour lui ; Cela le rendrait bien souvent, d'autant plus désirable, car l'on désire bien si souvent ce qui est inaccessible, et cela il n'oublie jamais de le rester, il repousse en effet tout ce qui tente de le posséder.

Il est ordinairement d'humeur joyeuse, presque enfantine parfois et n'hésite pas à se montrer plaisantin. Il a le sourire facile et sait se montrer très séducteur par bien des côtés de sa personnalité . Cependant, en cas de mécontentement, d'insatisfaction, il peut soudainement se révéler très violent, mais pas sous le signe d'une colère explosive, dont il serait totalement incapable. Sa violence s'exprime plutôt dans une patience extrême, où il attendra l'occasion parfaite pour assouvir cette pulsion vengeresse, cela devient à ce niveau malsain, où chacun de ses actes, n'aura en vue que "l'écrasement futur de ce cailloux sur sa route", comme il ne se prive pas de penser parfois. Et il le ferait, pourtant curieusement, sans y éprouver du plaisir. C'est dire si la personnalité cet Elfe est très difficile à cerner, mais capable en même temps de susciter une véritable fascination.


Background


L'Empereur des Celtes
Caddaric Aubelune

Mélkior Malékith de Picardie - Historiographe Impérial



Commencer une histoire, c'est très difficile, c'est "le premier pas qui coûte" comme le clamait Voltaire. Que dire ? Que raconter ? Par où et quand commencer ? Le point de vue d'un homme n'est jamais le bon, mais il est toujours le plus honnête. Chercher l'objectivité dans le récit d'une histoire humaine, c'est croire aux fables des assassins. C'est croire que la matière de la vie, et de la mémoire, serait justifiable d'un système métrique, croire que l'impassibilité y trouve la résurgence de sa vérité, pourtant, et tous ceux qui fouillent le passé le savent, aucune histoire humaine ne laisse impassible un homme.

Caddaric Aubelune héritait à l'âge de 15 ans à peine de la couronne Impériale. Son père lui laissait un Empire "Celte" forgé par les siècles de guerres et de complots qui unifiaient les nations sous l'hégémonie d'une seule famille, la sienne. Les Aubelune, grande Maison Rêveuse ancestrale, déjà membre de l'ancienne et prestigieuse guilde des rêveurs autrefois, étaient avant l'empire, les maîtres du royaume d'Eurpa et de la cité de Massalia, jusqu'à la proclamation Impériale d'Heckbert 1er, Empereur des Celtes, qui fit des nations conquises une fédération d'états électeurs d'un Empereur membre de la famille Aubelune. Si depuis la Fracture, il est admissible d'entendre comme un exploit l'unification de la majeure partie des royaumes et états de l'Europe de l'ouest (surtout si elle perdure depuis 1000 ans), c'est toujours en omettant l'Europe centrale, qui demeure encore et toujours indépendante et le principal tampon avec le royaume de Sacreblanc qui s'appuie sur les terres très anciennes de ce qu'on appelait avant la Fracture la sainte Russie.

Dans un monde en guerre depuis plus de 2000 ans, les dirigeants ont besoin des victoires, pour leur prestige, pour affirmer leurs positions, pour la maintenir... Caddaric, depuis qu'il eut l'âge des débuts de la raison, apprit avec assiduité cette vérité absolue des Empereurs. S'il devait régner, il devait agrandir l'Empire et le maintenir, et ne jamais laisser l'ennemi ancestral de la maison Aubelune, les Azraëls, poser le pied en Europe. C'est pourtant, non sans une certaine ironie dramatique, que Caddaric me dit le jour de notre rencontre ; "Si les enfants des ennemis de nos parents sont nos ennemis, c'est à croire que la haine est un caractère génétique, je dois donc être un bâtard, car je n'éprouve de haine pour nul homme en ce monde." Avant que je ne commence à écrire le récit de sa vie, et à le suivre dans toutes les péripéties de son règne, je trouvai là, la personnalité d'un homme que je n'attendais pas à trouver ainsi.

Il naquit "dans le pourpre" comme le dit l'expression consacrée, c'est-à-dire que son père était déjà Empereur lors de sa naissance et qu'il était donc un prince du pourpre. Il est le deuxième enfant d'une fratrie de quatre. Il eut un grand frère, et deux jeunes sœurs. Quoiqu'on ne le destinât pas à l'héritage de la dignité impériale, son grand frère, atteint de schizophrénie, fut écarté de l'élection et les Tribuns préférèrent élire Caddaric à la place. Non que le nombre de cousins qu'il avait n'était pas en mesure de régner ou désireux d'y parvenir, mais la Triun, le conseil électeur, jugea Caddaric plus compétent, et assez docile pour obéir aux prérogatives que les nobles imposaient aux Empereurs. Car, comme on le sait, si l'Empereur possède tous les pouvoirs en théorie, c'est une idylle consacrée bien éloignée des réalités politiques de l'Empire. Son jeune âge y joua certainement pour un peu, car de tradition, les Empereurs étaient élus jeunes, pour avoir de longs règnes favorisant la stabilité politique, de même qu'un jeune paraît plus influençable pour les si éminents aristocrates de la Triun qui craignent toujours de voir leurs privilèges menacés par un esprit un peu trop progressiste. De plus, Caddaric étant considéré de lignée pure, directement descendant de Tod Maisongrande, sa légitimité n'en paraissait que plus louable et profitable aux yeux de la population, selon le point de vue des électeurs bien entendu. Enfin, étant déjà marié grâce à sa mère, qui lui évita un mariage politique pour lui préférer un mariage d'amour, on estimait que la lignée directe était assurée d'avance et cela joua tout autant dans la décision des électeurs. Les cinq enfants que son épouse lui donna avant sa mort  confirmèrent cette hypothèse.

Son nom lui fut donné par son père, il est une consonance déformée du très vieux Celte. L'Empire, qui s'appuie depuis toujours sur une probable origine celtique de l'Europe, et invitant par là à une unification ethnique (très contestée aujourd'hui pourtant), les Empereurs ont l'habitude de donner des prénoms celtiques à leurs enfants, comme pour "donner l'exemple". Ce prénom est donc composé d'une déformation des termes celtes cat et ric signifiant respectivement "combat" et "roi". Selon d'autres sources, ce prénom tire ses origines de la racine galloise Cedrych se traduisant par "modèle de bonté".
On dit que le jour de sa naissance, un éclair frappa deux fois de suite le sommet de la tour d'Ivoire, cependant, rien ne le confirme vraiment, et Caddaric m'aura dit à ce propos ; "quand un homme devient fameux on lui compose une enfance légendaire, cela permet d'expliquer aux esprits simples qu'ils n'ont pas le droit de viser grand car rien ne les y destinait, mais je suis sortis du ventre de ma mère, et le sang de mes parents me suffit, je n'ai pas besoin de justifier mon état par une fable et des contes de fées, ce que je suis et ce que je fais, n'importe qui le peut"
Tandis que je lui parlais une autre fois de cette légende populaire, qui raconte qu'il naquit sur un tapis illustrant un portait de Napoléon, un illustre conquérant français de l'ère pré-fracturienne, il m'enjoignait à poser la question à sa mère alors qu'elle était encore de ce monde. Celle-ci en rit quand je lui posais la question, et me répondit qu'une impératrice accouchant sur un tapis, serait plus idiote qu'humble. Caddaric naquit en hiver de l'an 2634 - neuvième lune - Premier âge, aux environs de vingt-et-une heures. Sa mère me confia qu'il était un gros bébé qui ne cessait jamais de réclamer de manger, à tel point qu'elle craignait d'avoir enfanté un obèse. Cela me fit rire, quand on sait que la stature de l'Empereur aujourd'hui est celle d'un homme élancé et athlétique. Sa défunte mère avait ajouté, qu'il possédait depuis toujours une santé de fer étant-donné la manie qu'il avait de mettre son corps et sa santé à rude épreuve, alors que jamais le moindre mal n'en vint à bout.

Le prince était selon ses proches un enfant turbulent, difficile à faire étudier, sauf lorsqu'il s'agissait de travaux plus physiques comme l'équitation ou l'escrime, que se doivent d'étudier par traditions les enfants de la famille Aubelune. Fort heureusement pour lui, son flux se manifesta dès le début de ses études, et il était tout disposé à apprendre l'art des danses-lames, pour lequel il montra d'ailleurs un véritable entrain et un talent certain. On peine à croire qu'un adolescent de quinze ans puisse avoir assez de maturité, de savoir et de sagesse pour régner, mais il faut imaginer que la vie d'un prince Aubelune n'est pas une vie d'oisiveté, nécessité impériale oblige. Le précepteur de Caddaric, un érudit de la tour d'Ivoire qui avait déjà enseigné au père et toujours vivant aujourd'hui, me confiera que quoiqu'il fallût régulièrement sévir pour obliger le petit garçon à s'imprégner du savoir, il suffisait en réalité de lui dire la vérité, de lui exposer les faits pour ce qu'ils étaient sans chercher à lui imposer l'obligation de la conformité et de la discipline, pour que l'enfant accepte enfin d'entendre ce qu'on lui proposait d'apprendre. On comprend par là, que déjà à son jeune âge le futur Empereur avait un certain goût de la rébellion, assez élevé pour le conduire aux difficultés qu'on lui connaît aujourd'hui avec l'aristocratie. Ce sera sans doute ce même précepteur qui donnera à Caddaric le goût de la populace qu'on lui connaît et que la haute société lui reproche souvent en murmures. L'érudit étant un homme du peuple qui obtiendra la notoriété par son propre travail, il inculqua au prince ; "le devoir de l'égalité et la nécessité de la justice que je n'ai pas su imprégner au père" comme il me le confiera. Un guerrier sage, tel qu'il aimerait qu'on le qualifie, mais hélas, l'Empereur n'aura obtenu que le surnom de "cœur de cendre"... Un surnom, qu'il n'aime guère d'ailleurs, mais qu'il accepte parce que "les surnoms ça fait légende", s'est-il amusé une fois alors que je le lui évoquais.

Caddaric est en effet un homme qui aime le peuple, et qui aspire à améliorer sa condition, quoiqu'il admet lui-même que ceux qu'il protège ne sont parfois même pas conscient de ce qu'il fait pour eux, mais que comme pour toutes les véritables entreprises, les bienfaits ne se mesure que sur plusieurs générations. Il entre ainsi en conflit très souvent avec la Triun, qui par l'intermédiaire de la chambre des primats, ne cesse de bloquer ses réformes et d'amoindrir leurs impacts. Une fois, tandis que je consultais des archives à la tour d'Ivoire, le Patriarche lui-même me raconta, non sans une certaine satisfaction, que la Triun qui pensait avoir élu un agneau se trouvait devoir gérer un lion. L'Empereur ne manque pas d'habilité politique en effet, même si l'on doit concéder quelques maladresses. Fort heureusement, il conserve le soutien du peuple, et la Triun sait que déposer un Empereur qui a le soutien du peuple serait amener l'empire au chaos, pire, aux révoltes dans leurs propres provinces. Outre ce populisme affiché, l'Empereur aurait un certain dédain pour le luxe et les affaires financières, de quoi retourner encore un peu plus l'aristocratie, mais aussi les milieux financiers de l'Empire, car depuis l'interdiction de la spéculation en bourse, les guildes n'ont jamais eu de cesse de réclamer la révocation de cet édit impérial, cependant Caddaric ne plie pas devant les demandes, et parfois même les menaces. Il me confia une fois à ce propos ; "Ils s'insurgent, ils me disent antiliberté, parce que je porte atteinte à leurs libertés financières, pire, je porte atteinte à la propriété elle-même selon eux, comme si j'étais communiste, pourtant je sais, je suis convaincu, que l'écart des richesses n'est pas le fondement d'une bonne société, et que la richesse croissante d'une caste, est obligatoirement l'appauvrissement d'une autre. Leur soi-disant libéralisme c'est de la foutaise, ce ne sont pas les guildes qui font vivre les employés, ce sont les employés qui font vivre les guildes, ils regardent d'en haut le peuple et c'est moi le dédaigneux. Ces hommes qui sont comme les clochers d'une cathédrale qui tonnent à chaque piécette, ils oublient vite sur quelles fondations reposent leur édifice."
Lors de cette conversation, je comprenais les idées économiques de l'Empereur et son comportement vis-à-vis de l'argent, le talent, cette monnaie, étant le dieu des guildes et des banques, il se rend souvent coupable de blasphème à leurs yeux, mais ne se sent pas pour autant coupable d'hérésie... Cette loi insaisissable du marcher si abstraite pour le commun des mortels, comme La "main invisible" d'Adam Smith, selon lui, n'a rien de si abstraite, il est même fallacieux, selon ses mots, de faire à croire au peuple que le marché pense de lui-même, alors qu'il n'est que le résultat des actes de quelques grosses entreprises.

La vie d'Empereur n'est donc pas de tout repos, et c'est lorsque Caddaric ceindra la couronne de bois (la traditionnelle couronne en bois de cerf), qu'il comprit les raisons de l'éloignement de son père. Caddaric est un homme honnête, qui croît sincèrement aux vertus de la chevalerie, de l'honneur et ces autres fariboles comme elles sont qualifiées par la majorité de la noblesse Impériale, aussi, se sent-il souvent en proie au doute et se remet-il en question lorsqu'il découvre de nouvelles facettes de l'existence. Quelques années à peine après son couronnement, j'avais intégré la cour depuis déjà quelques mois, pour devenir l'historiographe officiel de son altesse. Nous nous entendions assez bien, et un soir, tandis que nous buvions ensemble, il m'avoua l'aversion qu'il avait pour son père durant sa jeunesse. C'était l'un de ces jours où son conseil d'État l’exhortait à cesser d'offenser la chambre des primats, sans y parvenir bien entendu. Il était épuisé, et venait d'apprendre une nouvelle insurrection au Danemark, où il savait devoir retourner pour une énième guerre qui ne le mènerait sans doute à rien. Sans doute la fatigue et l'alcool lui déliait la langue sur des sujets qu'il ne se permettait pas d'évoquer en temps normal.
"Jamais présent, ou si peu, une mère attentive, dévouée tout entière à ses entreprises infructueuses, un père qui laissait mon frère dépérir et devenir fou à mesure que sa maladie prenait de l'ampleur, et pire, un père prêt à marier mes sœurs sans même les consulter une seule fois, la plus jeune ne l'a même jamais vu. Je ne le comprenais pas et je le haïssais, mais maintenant je sais, le poids de cette couronne, si pesant, pour qui a un sens de la responsabilité, je crois que les esclaves portent le même poids, je crois que porter un empire sur la tête, ne laisse que peu de place aux plaisirs simples de la vie qui nous manque si souvent, la majorité de mon peuple ploie sous le poids des exploitants, et moi je ploie sous la volonté du peuple."

"Mais vous mangez tous les jours à votre faim vous", ai-je effrontément laissé échapper de mes lèvres, et je craignais à peine le son éteint, de passer par l'échafaud, mais l'Empereur but une gorgée, tout simplement, en baissant un regard coupable sur la table basse ; "hélas tous les besoins ne sont pas de chaires" me répondit-il alors. Je médite toujours sur le sens de cette phrase, bien que le sens ne me paraisse pas si opaque que cela.

Les premières années de son règne, Caddaric était homme tendre, secret, parfois difficile à cerner, mais tendre, particulièrement avec son épouse et ses enfants. Sa femme, que j'ai bien connu avant que le dragon forestier ne la dévore, me parlait de lui sous un jour que je ne lui connaissais pas, et que sans doute aucun autre de ses proches ne soupçonnait d'ailleurs. Elle me parlait de son amour des lettres, des petites attentions qu'il lui prodiguait, des cadeaux et des mots tendres et justes qu'il avait pour ses enfants ; "Souvent, je vois dans ses yeux la douleur et l'inquiétude, mais jamais il n'en fait par, son orgueil et sa fierté le poussent à montrer une assurance que je sais feinte, parce qu'il craint de nous mettre en peine, nous sa famille, sa véritable famille, et pas ses cousins, ses oncles et ses tantes qui vont jusqu'à comploter son assassinat." Je fus parfois témoins de ces scènes d'amour, où durant un moment d'intimité dans lequel, par je ne savais quel privilège, j'avais le droit d'apprécier toute la quantité, je voyais l'Empereur à quatre pattes dans une chambre avec sa fille sur le dos qui le chevauchait comme un cheval qu'il imitait pendant que son épouse riait aux éclats.

Je fus également témoin d'une légende populaire, dont je peux cette fois affirmer la véracité ; de cet Empereur qui toquait à la porte d'une chaumière pour demander poliment le gîte et le couvert une nuit en échange d'un paiement. Lui, moi, et trois hommes de sa suite, nous retrouvions dans le salon d'une maison modeste, disons-le même, carrément criante de pauvreté. Le père de famille, qui ne se sentit pas de refuser à son altesse ce qu'il demandait, nous convia tous au repas du soir. La femme de notre hôte semblait terrifiée, mais l'Empereur riait aux éclats, et devant les premières courbettes des membres de cette famille, réclamait qu'on le tutoie et qu'on cessa de le traiter comme un prince. Il nous fit dormir dans ce même salon, à même le sol, refusant la chambre de notre hôte proposait. Il écouta sincèrement ses critiques, ses remarques, et ses plaintes. J'étais abasourdi de voir la familiarité qu'il accordait à cet homme si bas, alors qu'il imposait autant de protocole à la haute société. Un coup de propagande politique diraient certains, mais je l'ai vu payer grassement cette famille, qui devait avoir si peu, et j'ai vu, dans son regard, j'ai entendu dans sa voix, la joie d'entendre un homme qui lui disait sincèrement ce qu'il pensait de lui et de l'Empire. L'Empereur, pour le remercier, quelques jours plus tard, fit débloquer une bourse pour  que notre hôte puisse envoyer ses enfants étudier à l'université de Massalia... Tout cela pour dire, que oui, Caddaric était un homme fondamentalement doux, qui bien qu'ayant un talent inouï pour les armes et les arts de la guerre en général, n'aimait pas en faire usage ou très peu ; "On s’entraîne à manier l'épée à la perfection pour avoir le moins possible à la brandir" m'a-t-il souvent répété. Une philosophie osée à l'orée d'une époque ravagée par les sanglants conflits de la guerre des mille royaumes pensera-t-on à juste titre.

Ne l'oublions pas en effet, si désormais, depuis les congrès des éminences à Parisis, la paix, une paix sommes toutes très relatives, est enfin déclarée, Caddaric hérita d'une situation périlleuse et d'un Empire, non pas à feu et à sang, mais où la guerre était devenue une véritable banalité. "Le temps des soumissions" touchait à sa fin, et les provinces de l'Empire qui avaient fait sédition ne se permettaient plus ces velléités à l'avènement de son règne diront les détracteurs de l'Empereur. Si cela est vrai, c'est aussi oublier deux autres difficultés majeures. Outre les querelles entre seigneurs que ne craignaient pas de faire combattre les troupes impériales entre elles pour régler leur conflit, il y avait surtout le Danemark, dont le grand-père de Caddaric avait démarré la conquête sans l'achever, et qui est, encore aujourd'hui en révolte permanente, et enfin, le plus sérieux, le royaume de Sacreblanc.

L'île danoise de Seeland est toujours imprenable et demeure un casse-tête pour l'armée impériale, les Danois ont déclaré que l'île est la seule véritable terre danoise aujourd'hui et kopenhagen est devenue un symbole de résistance à l'Empire où se ressemblent non plus seulement les insurgés danois, mais tous les contestataires de l'Empire. Caddaric parviendra à contenir l'insurrection en faisant d'Odense une véritable forteresse, une cité militaire et une base d'invasion en préparation. À défaut d'être parvenu à pacifier complètement le Danemark, qui s'appuie solidement sur son île pour résister, il aura néanmoins réduit à l'isolement partiel cet îlot. On dit d'ailleurs que les duels d'artillerie sont très fréquents des deux côtés de l'île et nombre de soldat craignent d'être envoyés sur ce front. Probablement que Caddaric se serait chargé rapidement de cette fâcheuse affaire, s'il n'avait dû préalablement s'engager dans le conflit avec Sacreblanc.
Il n'était lui-même, d'un aveu qu'il me fit, pas désireux d'engager ses troupes dans ce conflit. Il devait aller loin à l'est, au-delà de la Pologne, étirant ses lignes de ravitaillement sur des milliers de kilomètres, dans des territoires qui demeuraient normalement indépendants et où les populations étaient très hostiles. Elles étaient en effet victime des conflits entre les deux puissances depuis des siècles, et quoique les seigneurs féodaux des régions clamaient leur neutralité (pour continuer de régler leurs petites affaires entre eux), l'armée Impériale avait énormément de difficultés à manoeuvrer sur ces terrains. Le déploiment de troupe impressionnant était certes une nécessité, mais comme le savait Caddaric, qui se refusait à se nourrir sur l'habitant, elle épuisait les ressources de l'Empire et il était parfois bien difficile d'empêcher les hommes d'en arriver au pillage, voire de plus regrétables extrêmités...

Les raisons de cette guerre sont trop longues et compliquées pour être énumérée ici. Il faut seulement savoir pour le moment que c'est la Triun qui a exigé de l'Empereur cette levée de troupes en direction de Sacreblanc et que même le conseil d'État y était favorable. Après une bataille victorieuse, mais certainement pas décisive à Lublin, Caddaric refusa d'aller plus loin dans le territoire Russe. L'hiver rigoureux et l'éloignement de ses bases l'inquiétaient, il ordonna donc plutôt aux forces impériales de se retrancher pour qu'on en arriva à la situation de la bataille de la ligne rouge. Sacreblanc, peut-être par mimétisme, se retrancha lui aussi le long d'une immense ligne devant les troupes Impériales. Caddaric pensait qu'ils souhaitaient l'attirer dans les profondeurs glacées de la russe pour que son armée y meurt de faim et de froid. Cela échouant, Sacrablanc adoptait donc une autre stratégie, la guerre de positions. C'est ainsi qu'on aboutissait à la bataille de la ligne rouge, dont la célèbre citation du Méréchal Patuchelli résume la hauteur ; "La boue jusqu'aux genoux, cachés dans des trous gelés, nous nous étions empêtré dans une guerre de positions qui ne semblait pas trouver de fin, entre les deux camps, des champs de ruines jonchés de cadavres étaient le terrain d'affrontements aussi terrifiants qu'absurdes"

Rares sont les batailles qui marquèrent autant l'histoire. Les sept royaumes achevaient enfin leur réunification, tandis que la Maison Azraël et la Maison Aubelune, s'affrontèrent sur la plus grande ligne de front jamais vu de mémoire humaine. Celle-ci s'étendait des côtes de la Lituanie jusqu'aux berges de la Roumanie et quoique les chiffres semblent exagérés et qu'il est impossible de l'affirmer, il semble que près de 2 millions d'individus périrent dans cette bataille. Durant tout l'hiver de l'année 2660, les deux camps s'opposèrent sans qu'aucun ne parvienne à dominer l'autre. Cet affrontement aura la fin qu'on lui connaît avec l'intervention du cracheur d'étoile, que Caddaric aura par ailleurs lui-même affronté directement. Pour l'anecdote, il est amusant de constater que Caddaric lui-même ignore le nombre de troupe engagée réellement dans la bataille, parce que la levée de l'host impliquait très souvent que les seigneurs conservaient le commandement direct des troupes de leurs provinces, et cachaient leur nombre à l'Empereur et sa maison militaire par crainte des trop grandes pertes qui leur seraient infligées, ils faisaient parfois simplement passer leurs manigances avant l'intérêt de l'état... Un détail que l'Empereur s'empressa de commencer de régler à son retour, ajoutant à l'animosité de la Triun et des grands seigneurs de l'Empire. Je garde en mémoire la colère qu'il exprima lors d'une réunion du conseil d'État à ce sujet, déjà très maussade et changé à cette époque, il laissait éclater une fureur comme je l'en avais rarement vu capable. Il faut sans doute savoir que l'Empereur exprimait sa colère sans hurlement, mais sa voix tremblante et ses sueurs, mêlés  au regard sanglant très accentués sur les elfes sombres, faisaient souvent frémir ses plus proches ; "Ces fils de putains fardées payées à des banquiers, s'ils continuent de me faire barrage, je les empalerais sur une colline et donnerais leurs châteaux aux cariatides sur lesquels ils s'engraissent et jouent les pourceaux"
Bien sûr, il se reprit et n'en fit rien, mais les soucis que lui pose les classes dirigeantes n'arrangent rien à son état.

Ce changement de caractère ne résulte pas seulement du désastre de la bataille de Ligne Rouge. Toute la cour sait que la perte de son épouse fut un traumatisme dont il ne se remit jamais vraiment et qui le ronge toujours plus sans que personne n'y puisse rien. Il se soigne, comme chacun le sait, dans les bras de femmes de petites vertus et s'est considérablement éloigné de ses enfants avec qui ses relations déclinent. Cela advint quelques années avant la bataille de la ligne rouge, et cette histoire dont je fus témoin, fais encore les potins de la cour et les murmures des langues les plus hostiles à l'Empereur.
Il y en a pour raconter que ce drame est le résultat d'un véritable complot organisé uniquement pour se venger des agissements de l'Empereur. Si moi je n'en crois rien, l'hypothèse reste valable. Pour expliquer cette tragédie, il faut d'abord remonter un peu le temps et retracer l'historique d'une arme légendaire, la rapière "éclipse", ou plus communément appelée, "la louve".

Son origine est datée vers l'hiver de l'an 1014 du premier âge. Heckbert Aubelune, qui n'était alors pas encore l'Empereur, mais Roi d'Eurpa, était en conflit avec la famille Wolf, comme l'étaient ses ancêtres avant lui, il était à peine âgé de 14 ans quand il héritait de Massalia, et récoltait une situation très tendue à gérer. Son père, Heckbar Aubelune venait de mourir de la peste jaune, qu'il avait attrapée sur un champ de bataille en ancienne Germanie. Par souci de la paix, Heckbar avait contracté un mariage entre son fils (Heckbert) et la très jeune sœur de son rival de la famille Wolf quatre ans auparavant.
Antaria Wolf, dit la jeune Louve à cause d'un tempérament que l'on réputait fougueux et sauvage fut alors envoyé en 1010 à la cour de Massalia pour être fiancée, puis mariée de force à Heckbert. Elle avait dit-on seulement 9 ans à ce moment. Ce mariage qui devait normalement garantir la paix entre les deux familles n'eut pas l'effet escompté, et la jeune femme, fiancée du prince, servit alors plus d’otages qu'autre chose au Roi Heckbar qui repartait en guerre contre son rival, le frère de cette toute jeune fille.

La jeune fille et le prince s'entendirent pourtant parfaitement, et lorsque Heckbert hérita d'Eurpa, il n'hésitait pas à couronner Antaria Reine d'Eurpa et à l'épouser. Le charisme et l'adresse au combat d'Antaria lui permirent rapidement de mettre à bas tous les doutes que la cour d'Eurpa avait sur sa loyauté envers la famille Aubelune, un prodige pour une femme aussi jeune. Elle accompagnait son époux à toutes ses campagnes militaires, combattant les armées de son propre frère sans jamais hésiter, elle aurait même, raconte-on, combattu son frère en duel et failli y périr avant d'être secourue par Heckbert. Cet événement fit d'elle un symbole de loyauté dans le royaume. Dès l'an 1018, elle donnait naissance aux fameux jumeaux Kadbar et Kadira, qui plus tard s'affronteront d'ailleurs pour la couronne impériale. Elle était enfin présente, quand son époux vaincu son frère à la bataille du Rhin en Hiver de l'an 1023, Seizième Lune, et c'est elle dit-on qui encouragea Heckbert a finalement fonder l'Empire celte.

Personne ne niera l'amour qui liait ces deux jeunes gens, qui normalement ennemis de naissance, auront su dépasser les siècles de haines qui opposaient leurs familles. Quand Heckbert en l'an 1014 héritait d'Eurpa, Antaria, alors âgée de seulement 13 ans, a désiré faire un cadeau somptueux à son époux, un cadeau, dira-t-elle, "qui symbolisera sa domination sur la famille Wolf, incapable de reconnaître la destinée prodigieuse de mon noble époux". La légende dit, qu'avec une petite escorte, elle se rendit en secret en ancienne Germanie, dans l'une des forêts de Bavière où elle savait que logeait un forgeron capable de travailler l'écaille de dragon et surtout de manipuler l'acier comme personne. Nul ne sait comment elle obtint ces écailles de dragon, ni comment elle fit pour traverser les lignes de front en toute discrétion, toujours est-il que neuf mois plus tard, Heckbert reçut à sa fenêtre, déposé par un aigle, une rapière digne d'un Roi, et murmurait-on déjà alors, d'un Empereur. C'est ce qu'avait prophétiser la jeune femme à son mari quelque mois auparavant, ce qui ne laissait aucun doute sur le fait qu'elle fut bien à l'origine de la création de cette épée.

Sachant que son époux était, comme tout ceux de sa lignée, un danse lame, voir un spectre danseur, l'épée avait été faite fine pour être maniée facilement. Quand Heckbert demanda à sa femme qui était le forgeron qui avait pu forger une arme d'une telle qualité, celle-ci aurait répondu "un loup dans une caverne du pays de mes ancêtres, dissimulé sous une peau d'homme. Mais mon amour, en cette arme, il y a mon sang, mon âme et mon amour pour toi, le forgeron a frappé de son marteau, mais c'est de mon cœur que vint son jour, l'esprit des loups est dans cette épée, mon esprit, et tant que je t'aimerais, cette épée te sera aussi fidèle que je te le suis. " On ne sait toujours pas aujourd'hui qui l'a forgé en réalité, peut-être est-ce finalement Antaria elle-même, toujours est-il qu'elle ne cessa jamais d'aimer Heckbert, et la rapière ne le trahit jamais...
Le loup qui décore la garde de l'arme symbolise alors, aux yeux de la cour, la domination certaine de la famille Aubelune sur la famille Wolf, et la lame est alors baptisée par son possesseur "Éclipse", car, dira le jeune roi avec humour, "la beauté de cette lame éclipse celle de toute autre, comme la beauté de ma femme éclipse celle de toute autre."

La rapière servira l'empereur dans toutes ses guerres d'unification de l'Empire, et c'est ainsi qu'Éclipse commença à entrer dans la légende. En l'an 1039, il est dit que lors d'une escarmouche, Antaria fut enlevée par une troupe Italienne, alors que l'Empereur tentait de soumettre la botte sous le joug de l'Empire Celte. Il ne s'agissait semble-t-il que de bandits qui souhaitaient une forte rançon. Heckbert, fou de rage, était pourtant prêt à payer la somme demandée, sauf que le conseil de la Triun, interdisait de débloquer la somme astronomique qui était réclamée. L'empereur choisit donc de partir lui-même libérer sa femme. Il est dit que lorsqu'il vint libérer sa femme, tandis qu'il combattait, Antaria qui était enchaînée à un rocher servait à prévenir Heckbert de toutes les attaques qu'il devait parer. Par la voix, elle lui criait au fond de la caverne d'où devait arriver chaque coup. Elle pria si fort et avait si peur pour lui, que son flux imprégnait l'arme qu'il tenait en main, jusqu'à voir les yeux de la louve qui l'ornaient briller à chaque fois qu'un homme tentait de frapper l'Empereur, comme si la peur d'Antaria entrait en résonance avec la rapière dont elle avait elle-même donné l'ordre de la confection. Parvenant finalement à libérer son épouse, il était alors convaincu que sa rapière, et l'âme de sa femme était à jamais liées. Le couple impérial vécut encore longtemps, et Antaria donna une prodigieuse descendance à Heckbert. Antaria mourra finalement en l'an 1051, dans sa chambre et auprès de son mari. Heckbert, affligée par cette perte, chercha dit-on à se donner la mort avec l'épée qui lui avait été offerte par sa femme, mais celle-ci refusa de percer sa poitrine, et il entendit, à travers la gueule-de-loup de la garde, le son de la voix d'Antaria, qui le suppliait de continuer de vivre. Heckbert conclut que l'esprit de la jeune louve, désireuse de veiller encore sur son mari, avait investi la rapière Éclipse, et accepta de lui obéir.

Avant de mourir, l'Empereur décidait de se rendre dans une forêt, où il savait que résidait un seigneur Dragon Forestier qu'il connaissait, et qui l'avait aidé dans certaines de ses batailles. Là, il confiait la rapière au dragon. L'Empereur, désireux de s'assurer que ses descendants soient certains de vivre le même amour que lui, confia au dragon que si un Aubelune devait en hériter, seule son épouse pourrait venir la réclamer, et si la rapière ne reconnaissait pas la femme comme réellement éprise de son mari, alors il devrait la dévorer. Cette lame était comme une louve, veillant sur sa famille, Antaria, habitant cette lame, serait l'assurance que jamais l'un de ses descendants ne serait dupé par une femme. C'est alors qu'on commença d'appeler cette rapière plus seulement Éclipse, mais aussi "la Louve". Le Dragon qui trouvait l'idée aussi absurde qu'amusante acceptait de veiller sur l'épée qui fut plantée dans un arbre. Ce fut certainement la seule erreur, mais aussi la plus grave du premier Empereur.

Cette décision du premier Empereur laissait place à une tradition qui perdurerait pour les 1600 ans à venir. Les histoires concernant les tentatives d'acquisition, fructueuses ou non, de cette rapière, sont légion. Tous les Empereurs qui seront parvenu à tenir cette lame en main, auront pris soin avant de mourir de la remettre dans l'arbre où elle fut plantée la première fois, comme si ne pas le faire serait une forme d'hérésie, mais on sait que c'est certainement la rapière elle-même qui l'ordonne à son possesseur, quant à savoir comment elle se fait obéir... Celles qui sont parvenus à reprendre l'arme, doivent faire serment au dragon de ne jamais divulguer comment se déroule ce test, sous peine d'être maudite et de périr d'une horrible façon.

Si certaines histoires sont heureuses, comme ces épouses qui se rendant dans la forêt sont parvenus à saisir l'épée sans mal, d'autres sont effroyables. On a ainsi l'impératrice Valden, qui après avoir été suspectée d'adultère fut envoyé par son époux rechercher l'épée dans l'espoir qu'elle soit dévorée par le dragon, et c'est ce qui se produisit... Des mariages furent refusés par des femmes, qui craignaient d'être envoyées dans cette forêt. Certains Empereur ont tenté de récupérer eux-mêmes l'arme, mais auront fini dévoré par la bête. Et ce n'est pas tout, lorsque l'Empereur possède l'arme, il est certain qu'une certaine tension règne dans la cour... On peine à imaginer le nombre de morts et de déceptions qu'on connut les possesseurs de cette lame. Nul ne peut approcher l'Empereur sans être percé à jour, aussi des histoires terribles furent mises en évidence après coup, comme des mariages arrangés pour qu'il n'y est surtout pas d'amour et que l'épée ne soit pas récupérée, ou encore dans l'espoir qu'une courtisane un peu trop encombrante soit finalement dévorée lors du rite. Sur les sept dernières générations d'Empereur, six ont refusé d'envoyer leurs épouses chercher l'arme, craignant soit de les perdre, soit d'être déçu d'apprendre qu'elles n'étaient pas sincèrement amoureuses d'eux. La dernière histoire connue est celle de l'Empereur Caddaric Aubelune.

Pas encore élu Empereur par la Triun, sa mère lui avait raconté comme son père ne voulait jamais entendre parler de cette rapière et comme elle-même craignait d'être un jour envoyée face au seigneur Dragon, elle lui fit donc promettre, et toute la cour le savait, de ne jamais envoyer sa femme la chercher quoi qu'il advienne. À quinze ans, il fut mariée à une jeune femme, d'une famille Mineur. Mariage d'amour arrangé par sa propre mère, et donc un mariage heureux. Son épouse lui donna cinq enfants, cependant, quinze ans après le mariage, on dit que son épouse fut offensée que Caddaric refusa de l'envoyer chercher la rapière. On murmurait à la cour, que c'était là, la preuve qu'il doutait de la sincérité de ses sentiments. Humiliée, elle se rendit de son propre chef dans la forêt pour s'emparer de cette arme, et faire taire les on-dit de la noblesse. Elle n'en revint jamais... On raconte que Caddaric Aubelune depuis cet événement, souhaite abattre lui-même le seigneur dragon et s'y prépare, et que plus aucune femme n'est prête à l'épouser, de peur d'être envoyée directement dans la forêt pour tester cet amour qu'elle promettrait au jeune Empereur. Je n'ai personnellement jamais évoqué cela avec l'Empereur, c'est un sujet désormais tabou. Toujours est-il que depuis, la haine de l'Empereur envers la Triun n'a jamais cessé d'amplifier...


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